Ingénieur du son film

Le son ma profession, ma passion

 

Résumé des compétences :

Professionnel en exercice, depuis 20 ans, je mets au service de votre production mon expérience et savoir-faire acquise au fil de mes différents engagements (SFP, production, fiction).Lors de mon parcours professionnel, j'ai occupé les postes de cableur, assistant plateaux /assistant terrain, sonorisateur plateau /extérieur, perchman, chef opérateur ENG/DSNG, chef opérateur fiction, mixeur actualité, chef opérateur régie mobile / plateaux ... Formé au montage pour des formats courts (actualité /documentaire) et maitrise des formats numériques et de conversions analogique-numérique.

Synthèse des compétences :

* Préparation de projet de prise de son sur une oeuvre de fiction, une emission de flux ou une captation de concert.
* Prise de son directe, mono et multi-canal, direct, émissions enregistrées et fictions ou une captation de concert.
* Enregistrement et transmission des sources.
* Maitrise des chaines de production analogique, numérique, fiction, flux et musique.
* Mixage actualité et documentaire.
* Montage actualité.
* Secouriste PSC1, PSE1 & PSE2.

Autres :

* Anglais Espagnol ; lu parlé écrit couramment.
* Permis B, permis bateaux, brevet planeur & ULM,
* Habilitation BOH0, C0, Risque Ferroviaire, formée conduite de train,...
* Vaccins internationaux à jour.
* Matériel professionnel pour fiction, captation musicale et reportage documentaire.


Profession Chef Opérateur de prise de son :

De la prise de son seul à un ensemble sonore cohérent, significatif, maitrisé !

La conception sonore d'un film, d'une émission est d'autant plus importante que les salles de cinéma mais aussi de nombreux foyers sont désormais équipés de systèmes stéréo performant, voir polyphonique (5.1, etc.). La diffusion numérique haute définition est aujourd'hui dans les salles et dans nos foyers, et c'est à nous, techniciens de pouvoir proposer profiter de ces avancées de la diffusion pour mettre en avant une mise en son utilisant ces effets.

Il existe une différence importante entre le travail d'un directeur photo, qui conçoit l'image et celui du chef opérateur de prise de son, qui participe à la création de la bande sonore. Comparer ces deux fonctions en les opposant serait une grave erreur car elles sont complémentaires. Alors qu’un directeur photo conçoit la lumière du film entièrement lors des préparations et du tournage, (et) qu’il l'ajuste lors de l'étalonnage et veille à sa cohérence, le chef opérateur de prise de son construit son travail en plusieurs phases distinctes.

La préparation du tournage est importante. C’est là que se définissent et se précisent les climats sonores du film ou de l'émission souhaités par le réalisateur, en relation avec les valeurs de plan et de découpage.

Avant et pendant le tournage, il faut récolter ou choisir des sons qui correspondent aux ambiances du film ou aux illustrations de l'émission, en fonction du rythme, de l'énergie et du climat voulu. Il s'agit de ce fameux son accousmatique, si on veut le nommer de façon très sérieuse.

Lors de l'étape du tournage, on va enregistrer du mieux possible le son direct, avoir la meilleure présence sur les dialogues, rendre le jeu des comédiens et les lier à l’ambiance recherchée par le réalisateur.

Aussi quand un son surgit, on sait grâce au travail de préparation s'il va être intéressant ou pas. Si c'est le cas, il sera enregistré comme « son seul » et ces échantillons seront conservés et proposés lors de la finition sonore pour l'intégrer à la structure du film, comme enrichissement.

A mon sens, le chef opérateur de prise de son ne doit pas résumer son intervention à la prise du son direct lors du tournage, ni à un habillage réaliste et simple de la parole. Ce serait dommage. En effet, le travail de mise en son est plus beaucoup plus important et complexe et peut être très lourd. Il cache de nombreux enjeux, qui peuvent être très techniques, comme la connaissance du matériel, le choix de micros, leur placement, les problèmes des nuisances, des traitements acoustiques, de l'insonorisation, mais aussi et surtout artistique et esthétique. concernant la recherche des timbres, les ambiances, propres à chaque séquence. Ces différentes textures brossent en quelques secondes, dans l’esprit du spectateur, l’ambiance du film ou de l'émission, sans que celui-ci s'en rende compte consciemment, et sculpte l’atmosphère générale de l'œuvre.

C’est dans cet éventail de possibilités que le chef opérateur du son développe son point de vue créatif, en étant force de proposition, toujours en rapport avec les demandes et les souhait du réalisateur, on travaille en synergie avec l'imageet dans le sens voulu par le réalisateur.

C’est donc « La partition sonore du projet » qui va s'élaborer tout au long du cheminement créatif de celui ci. Ces meme partition que nous suivons lors de l'enregistrement d'une captation de concert classique.

Après le tournage, tous les éléments sonores enregistrés sont stockés et préparés pour le monteur son qui va en avoir besoin, au cours de montage image, puis du montage son. Les visionnages vont aider à chercher, proposer et finaliser exactement les bandes sons qui habilleront le film et lui donnera son ampleur.

Le chef opérateur de prise de son doit s'intégrer à un ensemble sonore plus complexe où interviennent d'autres éléments sonores. Chacun apporte des sensibilités différentes comme celles du bruiteur, du compositeur des musiques, du monteur son ou encore du mixeur, pour ne citer que les principaux intervenants. De ces interventions l'on doit voir emergée la bande sonore finale, homogéne. En effet, a contrario de l'image, l'unité, la cohérence de la bande son ne dépend pas d'une seule personne. Cette synergie entre leurs différentes intervenants, en regards des desiderata du réalisateur permettra donc de crée l'entité sonore par touches, peu à peu.

Il y a des sons stéréotypés que l’on ne peut pas (faute de temps ou circonstance) ou que l’on ne sait pas faire en prise directe. Pour refaire ces sons particuliers et synchrones à l'image pour réenrichir une séquence en cherchant a lui donner un effet, on fait appel à un métier à part entière, celui de bruiteur, qui enrichira et créera des sons fonctionnels identifiables, avec une sensibilité, un doigté, une manipulation des sources, un illusionnisme sonore de qualité qui maitrise bien toutes les arcanes sonores.

La maitrise de la construction et de la réalisation de la partition sonore ne concerne pas uniquement quelques séquences d'un projet (tant fiction que flux) mais en couvre la totalité. Cette maitrise totale existe sur des projets phares et importants. Cette responsabilité est recherchée par tout preneur de son experimenté car ces projets, de plus en plus rares, sont le moyens de pouvoirs nous exprimés pleinement. Quelques pays ont developpé une lee sound designer à cet effet.

Cet optique, plutôt anglo-saxonne, considere que le chef opérateur coordonne l'ensemble des éléments de la partition et a la complete maitrise de sa cohérence et du rendu. Ce travail est très ardu et précis. Le technicien devra sélectionner les sons à travailler, les bruissements, les sons de ville, de campagne, les bruits de vent, de pluie... pour chercher et créer le lien entre ceux-ci, les ambiances et les musiques. Les musiques deviennent ainsi plus puissantes, plus en appui sur l’ambiance composée. Elles ont été harmonisées, arangées dans un rapport d'équilibre au sein du film, leurs hauteurs tonales corrigées, afin que ces éléments sonores se répondent en un tout cohérent, dûment dosé et équilibré lors du mixage.

Dans les faits, en France une réelle concertation entre les travaux, du chef opérateur de prise de son, du bruiteur et du compositeur de musique reste aujourd'hui plutot l'exception. Chacun développe son style et sa sensibilité. Lorsque chacun visionne une image, chacun entend le son qu'il crée pour l'occasion, et chacun en élabore un différent. Il faut donc faire le nécessaire pour qu'il soit signifiant par le plus grand nombre. Il y a une espèce d'évidence qui vient de l'image même, de son style, de sa facture, de son contenu, de son connoté. Ceci est la base, on peut aller en appui ou en rebours, et je crois que c'est l’image qui unit les différents professionnels qui travaillent sur le son d'un film. (et) C'est elle qui impose son type de son. On reconnait la température d'une image, d'une séquence mais j'ignore la température de fusion de deux plans, je ne m'appuie que sur l'esthétisme de leur liaison, tant à l'image qu'au son.

Empruntons un adage de nos amis monteurs ; une règle peut être contournée tant que cela apporte un progrès , et je garderai en tête que la meilleure des bandes son est celle que l'on ne remarque pas.


Benoit OUVRARD
Octobre 2003/Janvier 2015

 

ingénieur du son
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Remerciement à Anne-Catherine Van Santen pour les dessins...

 


 

- Bibliographie

 


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